The best of Haendel

Visionnez la bande-annonce du film « L’orchestre réinventé »

Samedi 5 avril à 18h

Lever de rideau à Cinémajoie avec la projection du film

L’orchestre réinventé au sujet de l’interpération du Messie de Haendel à Porrentruy en 2022.

La projection sera précédée à 17h, au même endroit, d’un atelier expérimental intitulé « Renouveler son écoute », ouvert gratuitement à tous les publics sans inscription.

Atelier expérimental >>                  Cinémajoie >>

Chœur, solistes et orchestre des ensembles Eloquence et Liberati*

Soprano solo: Saskia Salembier – Alto solo: Marie Favier et Anthea Pichanick- Ténor solo: Marc Mauillon – Basse solo: Florian Hille –Orgue solo: Benjamin Alard – Coordination musicale et clavecin: Marc Meisel

Liste complète des interprètes >>

Photo Benoît Monnin

En 2022, les Ensembles Eloquence et Liberati se réunissaient pour créer une version tout à fait unique du messie de Haendel.
Ce concert fut un évènement musical et social unique, la cinquantaine de musiciens jouant sans chef avec comme seul guide leur écoute, leur respiration, leur confiance, leur amour de la musique et leur immense désir de la partager. Cette expérience révolutionnaire, eut un réel écho en Europe, attisant la curiosité et la ferveur de musiciens et programmateurs, jusqu’aux Festspiele Haendel de Halle, où ce Messie sera à l’affiche en juin prochain.
C’est avec fierté que les Tribunes Baroques ont accueilli un projet rare par son impact et son rayonnement. Pour cette raison nous souhaitons continuer à faire vivre et à faire connaître cette manière tout à fait nouvelle de jouer et de faire entendre la musique de Haendel. Ainsi l’équipe s’installera de nouveau à Porrentruy durant une semaine à l’issue de laquelle elle donnera un nouvel Oratorio de Händel, Judas Maccabaeus. D’une qualité musicale tout à fait comparable au Messie, cette œuvre pour Choeurs solistes et Orchestre mérite amplement d’être connue et partagée.

Judas Maccabaeus est un chef-d’œuvre du genre, composé en trois actes par Georg Friedrich Haendel à la gloire de ses patrons. Il connut un immense succès, si bien qu’il fut joué plus de 30 fois du vivant de Haendel. Ce succès s’est poursuivi jusqu’au début du 20^ème siècle, moment où d’autres oratorios ont dominé la scène. L’œuvre se déroule dans une grande intensité dramatique jusqu’à la fin du troisième acte, célèbre par son chœur final éclatant, devenu si populaire, que beaucoup le connaissent sans le savoir. Ouvertures à la française, fugues, chœurs virtuoses, ou airs bouleversants profitent d’une palette instrumentale très large incluant les cordes, les vents, les cuivres, les percussions, le clavecin et le grand orgue. Ambiance dramatique voire funèbre, chants de consolation ou de victoire, tout est sublimé par le génie de Haendel.

Cet oratorio est à la fois une œuvre de circonstance commémorant une victoire militaire, la bataille de Culloden, et en même temps la célébration de la lutte contre l’oppression, pour la paix et pour la liberté, notamment la liberté de culte, sujets alors très actuels pour les britanniques. La paix est en effet alors fortement malmenée en Europe et constitue plus un espoir et une incantation qu’une réalité tangible. L’actualité de ses thèmes a certainement fait beaucoup pour le succès de l’œuvre mais sa musique bien sûr, sublime, lui a assuré une longévité et un intérêt jamais démentis. Les thématiques qui émanent du livret restent de nos jours étonnamment actuelles : comment nous comportons-nous face à des guerres menées au nom de la liberté contre des oppresseurs ? Au nom de quoi une guerre est-elle menée ou peut-elle l’être ?